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ITW : Quand passion rime avec enjeux – l’IA et la RSE

Introduction

Lors de la REF24 du Mouvement des Entreprises en France, qui s’est déroulé fin août 2024. J’ai été interviewé par Laure Porthé sur le sujet de la transmission et de l’innovation. Voici donc la version audio mais également la retranscription écrite, pour ceux qui préfèrent 😉

NDLR : La REF, est la radio des entrepreneurs de France, et ce podcast a été réalisé par Postmedia, créateurs de podcasts et webradios.

Retranscription écrite de l’interview

Laure Porthé : Bonjour Mathieu Naud, vous êtes président des acteurs de la compétence Nouvelle Aquitaine. Vous êtes aussi directeur scientifique des écoles NoSchool, CEO du Vecteur, doctorant et vous avez, il me semble, autant de casquettes que de passions !
Alors j’aimerais bien qu’on retrace votre parcours. Vous avez été toujours dans l’accompagnement. Vous avez commencé dans la formation aujourd’hui, vous accompagnez les entreprises. Est ce que c’est pas ça le pouvoir ? La fameuse thématique de la REF24 cette année : la transmission.
Mathieu Naud : Absolument. Alors moi, j’ai créé une école de commerce il y a dix ans avec mon associée Caroline Pons. On vient de céder cette entreprise, donc au groupe NoSchool en début d’année 2024 et je suis devenu le directeur du comité scientifique de cette école. Et l’approche que j’apporte au sein du groupe, c’est une vision de recherche-action. Qui est une vision de l’innovation et de la pédagogie.
Depuis près de 6 ans maintenant, je suis engagé au sein de la Fédération des acteurs de la compétence en Nouvelle-aquitaine, dont j’ai repris la présidence il y a 2 ans. Cette dernière est présente dans toutes les régions de France, y compris en ultramarins, on représente et on accompagne les entreprises qui concourent au développement de la compétence. Le nom est très long mais on promeut l’accès à la compétence professionnelle pour tous : les jeunes, les actifs, les salariés et les demandeurs d’emploi et les apprentis.
Et parallèlement à ça, effectivement, j’ai effectué un doctorat dont le champ de recherche, implique la création et le déploiement d’écoles doctorales au sein des centres de formation d’apprentis post bac, donc du supérieur. Les grandes écoles et l’université font de la recherche et je préconise d’intégrer cette mécanique de recherche-action au sein des CFA et du supérieur.

Laure Porthé : Et vous avez une passion aussi, celle de l’innovation, l’IA. L’IA pour qui, pour quoi ?
Mathieu Naud
: Alors en effet, ma vision de l’IA insiste sur le fait que nous avons vécu des révolutions industrielles par le passé. L’éducation, s’est calquée à ce assez révolution la. Et aujourd’hui on a vécu des révolutions numériques qui sont poussé par l’IA à nouveau.
Et donc il faut qu’on repense finalement l’éducation, l’enseignement, tout ce qui est lié à l’humanité, l’environnement, car tout cela va changer, poussé par l’IA évidemment.
Moi j’aime que tout nourri tout, tout le temps et donc le triangle de l’innovation qui met en avant toute la synergie entre formation, accompagnement, innovation. Et si on doit prendre un exemple, il y a l’IA et la RSE.

Laure Porthé : Quel lien stratégique vous faites entre les deux ?
Mathieu Naud :
Spécifiquement l’innovation frugale par exemple, l’IA peut faire plus avec moins, donc l’idée, c’est d’optimiser les ressources RSE grâce à l’IA. La RSE c’est un élément qui doit être abordé dans toutes les entreprises et c’est encore aberrant qu’aujourd’hui on n’en parle pas partout !
L’IA peut aider à démocratiser, à faciliter le traitement, elle peut aider à proposer des actions et du coup à accéder à une vraie transformation.

Laure Porthé : Donc aider les entreprises à mettre en place la RSE tout simplement.
Mathieu Naud :
Exactement.

Laure Porthé : Donc vous êtes doctorant. Le bonheur d’apprendre, de se former, de faire bouger les lignes aussi. C’est ça le bonheur ?
Mathieu Naud
: Absolument. Apprendre, c’est ce qui me fait me lever chaque matin
Quant à faire bouger les lignes, c’est une certitude. D’où mon engagement au sein de la fédération mais également au sein du Medef où j’ai plusieurs mandats. Voilà la compétence avec un C majuscule.
C’est un enjeu fondamental pour un individu et par conséquent pour une nation. J’aime l’engagement social quand ça fait bouger les lignes et ce doctorat me tient à cœur, parce qu’on commence à avoir du recul sur la réforme de la formation professionnelle de 2018 et on peut commencer à faire bouger les choses. En évitant de tout casser pour tout recommencer à nouveau comme on sait bien faire… L’idée c’est de faire bouger les lignes maintenant avec cette réforme qui est extrêmement saine malgré tout.

Laure Porthé : Vous passez quand votre soutenance ?
Mathieu Naud :
Ça devrait être logiquement en avant l’été 2025. 🤞

Laure Porthé : Je crois que vous avez un mot à dire à quelques ministères ?
Mathieu Naud
: Oui, absolument.
Alors évidemment, il est crucial que le gouvernement favorise et garantisse l’investissement dans les compétences professionnelles des jeunes, des actifs, des entreprises et des territoires.
La compétence, c’est un enjeu d’excellence et ça nous permettra collectivement de conserver notre modèle social, protecteur, responsable tout en nous adaptant aux enjeux environnementaux et aux transformations technologiques.
Et la compétence c’est la garantie dans le temps de notre souveraineté industrielle, technologique, environnementale, économique et sociale.
Donc, j’aimerais bien que Madame Vautrin, ministre du Travail et Madame Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, que nous puissions déjeuner ensemble.
Si vous m’entendez c’est avec plaisir que je vous invite où vous voulez, pour qu’on puisse parler de tous ces sujets passionnants qui nous animent tous !

Laure Porthé : En plus c’est vous qui invitez ! Merci d’avoir été avec nous ce matin Mathieu. Je vous souhaite une très bonne REF profitez-en.
Mathieu Naud :
Merci à vous, bonne REF également.

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